Karl SCHROEDER
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Permanence    (Lunes d'encre - Denoel)

Un gros livre, un bon gros pavé dans lequel, alléché par l'image de couverture, on a tout de suite envie de se plonger. On en ressort 500 pages plus loin avec une opinion ambigue : d'abord, l'auteur ne s'embarrasse pas de pesantes certitudes scientifiques, ce qui en horrifiera certains et en soulagera d'autres, ensuite, les aventures ne sont pas palpitantes, les héros peu intéressants, mais surtout, et heureusement, les descriptions sont fabuleuses, envoûtantes, remarquables, et on regrette qu'elles s'interrompent trop souvent pour laisser parler les héros... Donc, d'excellentes choses dans ce livre, et de très ennuyeuses aussi.

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Ventus T1 et T2    (Lunes d'encre - Denoel)

Ce récit démarre lentement, un peu péniblement aussi ; on a l'impression qu'on a déjà lu cette histoire, que ce n'est qu'une ordinaire déclinaison d'un tout aussi ordinaire roman de Fantasy, et il en est ainsi pendant quasiment tout le premier tome. Mais ensuite, tout change, tout bascule, et on est emporté dans un tout autre univers. On baigne alors dans une apothéose onirique qui ne manque ni de panache, ni de poésie, à défaut de clarté... Si le tout s'achève un peu platement, ce qui est dommage, on est comblé par les trouvailles, les efforts d'imagination, les différents concepts qui, à défaut d'être franchement originaux, sont au moins remarquablement combinés, et globalement, ce livre est un bon livre, même s'il aurait gagné en étant plus concis et plus clair. Certes il y a mieux, c'est loin d'Hypérion comme le laisserait supposer la critique, mais c'est globalement agréable à lire, ce qui est déjà beaucoup.

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