Michel JEURY
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La vallée du temps profond   

Il s'agit non pas d'un roman mais d'une anthologie de nouvelles d'importance variable. Variable par leur longueur, mais aussi par leur intérêt. Si quelques unes peuvent effectivement répondre à la définition de nouvelle, d'autres ressemblent plus à des ébauches de romans, des idées jetées en vrac dans le but de les mélanger à d'autres ou de les compléter ultérieurement. Donc, beaucoup s'arrêtent un peu brutalement comme si l'auteur n'avait plus de papier, et d'autres, si elles ne manquent pas d'imagination, manquent sérieusement de structure. Bref, on reste sur sa faim... et ce recueil ne suscite pas l'enthousiasme.

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L'orbe et la roue    (Ailleurs et demain)

Un roman qui laisse pantois, tant il est à la fois fascinant et hermétique. Difficile à saisir d'emblée, par l'étrangeté des concepts qu'il manipule et du vocabulaire utilisé, il est terriblement dépaysant surtout parce qu'il se déroule dans un univers tout à fait inhabituel. C'est de là sans doute que vient la fascination que suscite la lecture de cet ouvrage : on peut le trouver complètement incompréhensible, ou au contraire se laisser envoûter par cette extraordinaire histoire où les gens ressuscitent, les planètes agissent de leur propre chef, et les structures minérales pensent... Certains crieront au génie inventif quand d'autres se demanderont quoi tirer de tout ce fatras !

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Le jeu du monde    (Ailleurs et demain)

Avec ce roman écrit en 1985, Michel Jeury rompait définitivement  avec la tendance par trop formaliste de la SF française. Enfin, Jeury a quelque chose à raconter ! Une dystopie fort sympathique, dans laquelle le jeu est érigé en valeur suprême, les individus devant se mettre régulièrement en jeu, avec pour issue le camp de concentration pour les perdants. L'auteur promène le héros dans toutes les strates de cette charmante société, tout en préparant une fin totalement prévisible (d'ailleurs annoncée dans la quatrième de couverture), qui - surprise ! - ne se produit pas comme prévue, ce qui permet à ce roman de s'en tirer honnêtement, malgré l'essouflement manifeste de Michel Jeury dans les cinquante dernières pages.

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Recueil de nouvelles    (Presses Pocket)

"La fête du changement" Une histoire très belle, très bien écrite, qui aurait pu faire l'objet d'un développement plus approfondi et d'un long roman. D'inspiration "hippie", peut-être, cette superbe utopie laisse une sensation de bien-être et de joie quand on arrive à la dernière ligne.
"La planète des vaches" Totalement "nonsense", mais cette apparente complète absurdité, si elle amuse en première lecture, n'est pas si absurde que ça, et a quelque chose de tout à fait inquiétant.
Les autres nouvelles sont plus fumeuses et moins réussies.

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