Johan HELIOT
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La lune seule le sait   (Le Bélial)

La lune est devenue un site touristique pour dandy et un bagne pour les opposants au régime. On y rencontre Jules Verne devenu sauveur du monde libre, chevauchant sur la lune des montures venues d'une galaxie lointaine. Il lutte contre les désirs expansionnistes d'un tyran, Napoléon III, qui veut envoyer, grâce à la technologie d'extra-humains, les troupes de l'empire à la conquête d'autres galaxies. L'auteur mélange les races, d'un côté les extra-humains, pacifiques, qui cherchent à survivre et ont développé une société dans laquelle chaque individu est égal, de l'autre notre monde à l'aube de l'ère industrielle dirigé par un tyran qui détruit l'égalité entre les hommes. Au milieu, quelques utopistes qui rêvent d'un monde meilleur et qui sont pourchassés par les sbires à la solde du tyran. Voilà un superbe roman qui se lit avec beaucoup de plaisir.(0)
Entre la Terre et la Lune, sous l'autocratie de Badinguet, on rencontre Jules Vernes, Victor Hugo, Louise Michel, et Maurice Leblanc (en fait, plutôt Isidore Bautrelet). Et tout le talent de Johan Heliot met ce petit monde en scène, sans que rien ne paraîsse invraissemblable, pas plus les Ishkiss sélénites, que les insectoïdes qui servent de monture aux pandores parisiens de la fin du dix-neuvième siècle ! Ecrit avec brio, dans une langue aussi précise qu'admirable, cette fort originale histoire donne un grand plaisir d'un bout à l'autre de l'ouvrage, même si l'on ne partage pas forcément les idéaux politiques de l'auteur.
Ne surtout pas manquer de lire la postface, fort instructive.(H)

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La lune n'est pas pour nous   (Mnemos)

Un tiers de science-fiction, un tiers de roman feuilleton (à la manière d'Eugène Sue), un tiers d'Histoire (bien chamboulée l'Histoire..), et un grand tiers de l'immense talent de cet auteur aussi original qu'inclassable. On croise au passage Albert Londres, Léo Malet, Isidore Bautrelet, Von Braun, Eric Von Stroheim (et sa minerve), et quelques nazis, quelques Ishkiss séléniens aussi, bien sûr, le tout formant un ouvrage attachant, amusant, passionnant, et hors des normes littéraires, ce qui est peut-être son charme principal. C'est bien, c'est très bien, et c'est tellement bien mené, tellement bien écrit, qu'on finit par se demander si cette malicieuse uchronie ne serait pas plus vraie que la vérité historique.

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Faerie Hacker   (Folio SF)

Alors, ça se passe dans le monde actuel ? Non.. alors du temps de Louis XIV ? Non plus.. eh bien, dans un monde imaginé ? Pas tout à fait... En fait, l'histoire se déroule dans l'espace et dans le temps tout à la fois, dans un fantastique tourbillon de récits imbriqués, avec flash back, retours en arrière, etc... Du mal à suivre ? Pas du tout ! Tant tout ça est remarquablement bien construit. De la magie, une start-up au patron qui pourrait ressembler à... ?? Un pseudo-dragon, une fey, des forces du mal, du sang, des tripes, des sorts.. Ah, quel film un cinéaste pourrait réaliser avec tous ces ingrédients. Et quelle imagination (tout à fait structurée au demeurant) a cet auteur ! Histoire originale, très bien menée, totalement passionnante, une belle réussite.

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Pandémonium   (Le Bélial)

Vous souvenez-vous des ouvrages qui s'intitulaient : "à la manière de.." ? Eh bien, en voici un, à la manière de Dumas et d'Eugène Sue réunis, avec de somptueux passés simples, des titres de chapitre du genre : "Où il disparait un manipulateur de cadavres..", des bas-fonds minutieusement décrits, des lieux hors du temps, des extra-terrestres bien évidemment pas nommés ainsi, etc.. C'est remarquablement bien fait et bien écrit. Est-ce du roman d'aventure ou de la science-fiction ? Sans doute un peu des deux, de la SF qui aurait été écrite en 1830 ? Proche de l'oeuvre de Jules Verne par le style et par le genre littéraire, cet ouvrage est une agréable découverte et donne envie de lire d'autres titres de cet auteur.

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