David EDDINGS
retour à la page d'accueil retour à la page sf

La trilogie des joyaux    (France Loisirs)

Le trône de diamant
Le chevalier de rubis
La rose de saphir
C'est du Eddings ! On sait à quoi on s'attend : à de la fantasy dans tous ses poncifs, les preux chevaliers, la douce princesse, les auberges enfumées, les chevauchées au milieu des trolls hostiles, les pays rudes, l'amitié mâle, les batailles, le sang, la fuite, les méchants, et quand tout va mal, un coup de magie pour que ça aille mieux ! Le tout avec des dialogues tout à fait actuels, qui voisinent avec des expressions stéréotypées (la blanche haquenée..), et malgré tout ça, on lit ces trois tomes, qui représentent tout de même presque 2000 pages de livre de poche avec énormément de plaisir. Un plaisir facile ? Certes, ce n'est pas de la haute philosophie, ce n'est pas très original, et ça frise parfois le ridicule, mais c'est distrayant, pas fatigant, et bien souvent amusant, ce qui n'est déjà pas si mal.

Haut


Les Préquelles    (Press Pocket)

Les Années Noires
Les Années d'espoir
Ces deux volumes racontent une histoire chronologiquement antérieure à la Belgariade, mais doivent pourtant se lire après.. Il s'agit de l'enfance et des aventures du sorcier Belgarath, avant l'épisode de Belgarion. Le premier tome éclaire tout ce qui pouvait rester d'obscur dans la Belgariade, approfondissant les personnages, faisant comprendre qui ils sont, et pourquoi ils agissent ainsi. Le second est nettement moins intéressant, ce n'est qu'un long et ennuyeux récit de batailles, de négociations diplomatiques, qui aurait gagné à être plus concis. L'ensemble toutefois se lit très facilement, et tout aussi agréablement, et pourtant... ce n'est pas de l'excellente littérature, il y a toujours ce côté mièvre, puéril, ces dialogues (dont l'épouse de l'auteur est paraît-il responsable) anachroniques plus proches des feuilletons américains actuels que de ce que l'on pourrait attendre d'une époque révolue, ce côté propret et bien pensant qui peut être assez agaçant. Malgré tous ces défauts, même si on sait parfaitement que ce n'est pas du Tolkien, on a envie de savoir la suite, et ces aventures ont un côté rafraîxchissant et distrayant.

Haut


La Belgariade    (Press Pocket)

Le pion blanc des présages
La reine des sortilèges
Le gambit du magicien
La tour des maléfices
La fin de partie de l'enchanteur
"Déjà fini !" peut-on s'écrier quand on arrive à la dernière ligne des quelques 2000 pages des 5 tomes de cette fantastique histoire, tant on suit avec passion la longue et difficile quête de l'enfant Belgarion. Le récit se situe sur une terre divisée en plusieurs royaumes, à une époque intemporelle : il y a des sorciers, des dieux, des maléfices, des sorts, des humains, des dryades, des prêtres, qui évoluent dans des lieux divers, minutieusement décrits, le tout très vivant, très naturel. Chaque personnage a sa personnalité, on le voit vivre et évoluer tout au long de la saga, comme si un long film passionnant se déroulait. Les dialogues sont remarquables de vie et de spontanéité, et dès que l'on achève un volume, on n'a de cesse que d'ouvrir le suivant. Il n'y a aucune longueur, l'action est soutenue de bout en bout, sans suspense stressant, sans deus ex machina artificiel, sans redondance. Chaque pays, chaque royaume traversé est différent de l'autre, avec son relief, son climat, sa faune ; l'imagination de l'auteur, ainsi que sa rigueur dans ses descriptions, sont remarquables. En cherchant bien, et en étant difficile, on pourrait seulement reprocher au dernier tome "La fin de partie de l'enchanteur" une certaine mièvrerie, et de trop longues batailles, mais ce n'est vraiment qu'un détail dans un ensemble tout à fait fabuleux, qui procure de longues heures de plaisir de lecture, et qu'on termine avec regret.

Haut


La Mallorée    (Press Pocket)

Les gardiens du Ponant
Le roi des Murgos
La suite de la Belgariade, dans la même veine, avec les mêmes qualités et les mêmes défauts ! Une histoire bien ficelée, sans vraiment de surprises, on sait bien qui va gagner, avec de la bravoure, des maléfices, des sorts, des méchants, d'excellents ingrédients pour faire une histoire passionnante à suivre ; mais aussi avec ces incroyables dialogues que l'on croirait directement sortis d'un feuilleton américain de série B, avec un vocabulaire moderne qui jure, des familiarités incongrues, un "décalage" (peut-être du à la traduction) qui choque et gêne... Donc, si l'on passe sur ces détails, si on accepte d'entendre une sorcière parler comme dans Dallas, on aimera cette histoire, et on aura envie de continuer à suivre les aventures de ces héros, sinon, on arrêtera là... il reste trois autres tomes !

Haut